Tous les jours, je la croisai et mon regard était comme irrémédiablement attiré par elle, insistant, sûrement trop.
Elle, c’était une collègue de boulot. De longs cheveux bruns, des yeux sombres et envoûtants, des seins pas très gros mais bien formé, des hanches fines et des fesses semblant fermes.
Lorsqu’elle passait dans le coin, je me débrouillai pour la croiser comme par hasard et forcer la politesse à lui dire bonjour en espérant avoir une bise.
Je passai voir des collègues à elle que je connaissais bien pour et lui faire la bise en faisant le tour du groupe.
Je ne pouvais m’empêcher de la suivre du regard lorsqu’elle s’éloignait ou plonger mes yeux dans son décolleté lorsqu’elle me passait devant.
La suivre l’air de rien lorsque je l’apercevais au coin de la rue.
Rechercher son nom sur internet pour trouver des infos sur elle.
Ma façon d’agir me donnait l’impression d’être un voyeur, un pervers qui matte les filles dans la rue et se tripote après.
D’être ce genre de mec qui fait peur aux filles car elles pensent qu’ils n’en veulent qu’à leurs fesses.
D’avoir cette impression que tout le monde pense ça de moi.
Pourtant ma réalité en est tout autre.
Cette fille m’attire, d’accord c’est physique car je ne la connais pas vraiment.
Seulement, ma timidité fait que je n’arrive pas à tenter un rapprochement, apprendre à la connaître et à lui plaire.
Et le temps qui passe m’enfonce un peu plus dans cette impression d’être un simple voyeur sans autre ambition que lui volait certain moment d’intimité, de son intimité.
Me donnant l’impression de partager quelques choses d’unique avec elle.
La sensation d’être quelqu’un pour elle.
Jusqu’au moment où je me rappelle qu’on n’est pas ensemble, que je ne suis rien pour elle, à part ce mec qui passe son temps à la mater.
Un voyeur.